C'est le roi de la Petite Reine
Sa maison de Sart-les-Spa est un véritable temple du vélo.
On peut le sacrer "roi liégeois" de la Petite Reine.
Petite visite à la veille du départ belge du Tour de France.
Il a revêtu un tee-shirt jaune rappelant le Tour 2017. Le hall d’entrée donne déjà le ton : un alignement de maillots, Molteni en tête, squatte l’entièreté du porte-manteaux, lui-même « surveillé » par un mannequin de belle taille qui a revêtu l’équipement de l’équipe cycliste Wanty - Groupe Gobert. Un petit clin d’œil en référence au nom de notre collectionneur : Jean-Marie Gobert.
Originaire de Beuraing, cet habitant de la commune de Jalhay était professeur d’Education physique dans l’enseignement spécialisé à Verviers. Il a un jour décidé d’apprendre à rouler à vélo à ses élèves souffrant d’un handicap mental. L’année suivante, en 1987, le vélo était naturellement devenu le thème de la fancy-fair de l’école et, dans la foulée, notre homme a décidé de racheter une collection de vélos miniatures exposée pour la circonstance.
Voilà pour la manière dont le virus a été inoculé. Il y avait sans doute aussi des gènes qui ne demandaient qu’à se réactiver, puisque le grand-père était marchand de vélo à Winenne.
Notre homme collectionne donc tout ce qui concerne la Petite Reine, et plus particulièrement le Tour de France et le cyclisme dans la région verviétoise. De quoi bien occuper ses temps libres, d’autant que Jean-Marie Gobert ne se limite pas à l’une ou l’autre catégorie d’objets, mais est résolument du genre « multicartes ». De brocantes en bourses de collection et contacts divers, le collectionneur a accumulé des milliers d’objets. Sa maison est ainsi devenue un lieu dédié au vélo sous toutes ses formes : maillots, casquettes, bidons, médailles, pin’s, plaques, bagues de cadre, Timbres-poste, fanions, sous-bocks, télécartes, cartes postales, photos, boîtes d’allumettes, figurines, objets divers, gadgets, livres, revues, articles de presse… sans oublier bien sûr les vélos. Les deux roues miniatures squattent les meubles et les étagères. Les « vrais » vélos, de course ou pas, ont trouvé refuge dans le vaste grenier d’un garage voisin.
Inutile de préciser que Jean-Marie Gobert est dans les starting-blocks à la veille du départ du Tour de France dans la capitale belge. Il sera bien évidemment sur place pour suivre les deux étapes bruxelloises. Avant de prendre quelques jours de vacances en Italie, il se rendra aussi à Belfort, en région Bourgogne-France-Comté, d’où s’élance la septième étape. Avec l’espoir de pouvoir accéder au village départ, là où l’on peut approcher de près les coureurs et espérer récolter quelques gadgets et objets qui viendront agrandir sa collection.
Petite Reine
Mais d’où vient ce surnom « Petite Reine », attribué au vélo ?
On cite le plus souvent Wilhemine, qui fut intronisée Reine des Pays-Bas à l’âge de 10 ans, c’était en 1890. Grande amatrice de vélo, elle avait l’habitude de circuler à bicyclette dans son royaume. La presse française saluera cette « petite reine à bicyclette », notamment lors de sa visite en 1898.
L’expression va vite désigner le vélo lui-même. Pour la petite histoire, Wilhelmine pédalera en reine jusqu’à son abdication en 1948.
Une autre origine attribue le terme La Petite Reine au premier ouvrage sur l’Histoire du Vélocipède, paru en 1891. Il est signé par Pierre Giffard, homme de lettres et grand reporter français qui aurait lancé ces mots afin de désigner à la fois la bicyclette et celle qui la chevauchait (sa couverture montre une femme sur un vélo moderne).